Le maintien de la religion au 21e siècle a pris de court ceux qui avaient pronostiqué un peu vite le « désenchantement du monde ». Comment expliquer cette étonnante persistance de Dieu, des anges et du sacré à l’âge de l’ordinateur, de l’ADN et du big bang ?
Dieu est mort : par cette formule cinglante, Nietzsche annonçait en 1882 la fin de la religion. Gérard de Nerval avait déjà employé la formule trente ans plus tôt dans un poème1 :
« Dieu est mort ! le ciel est vide…
Pleurez ! enfants, vous n’avez plus de père ! »
À l’époque, l’idée d’un déclin inexorable des religions était assez répandue. Depuis quelque temps déjà, on constatait la montée de l’athéisme, du scepticisme et surtout la perte d’emprise de la religion sur la société, sur l’État et sur les citoyens. En 1904, le sociologue Max Weber utilise pour la première fois l’expression de « désenchantement du monde »2 pour désigner un processus qui lui semble irréversible : la déprise de la religion sur la société et sur les esprits. Avec l’essor de la science, les cieux allaient se vider des dieux et des anges pour laisser place à un cosmos, fait uniquement de vide et de matière, sans « arrière-monde », sans esprits ni divinités cachées. Rien ne pourrait plus justifier la magie ou la sorcellerie : elles allaient s’effacer devant les progrès de la technique, la puissance des machines et de l’électricité. La médecine moderne allait remplacer les prières et les miracles ; l’espoir en un progrès terrestre allait peu à peu supplanter les faux espoirs en un Paradis céleste. Bref, la société allait se séculariser, les États se laïciser, la culture se rationaliser et les esprits se désenvoûter. Dieu allait bientôt se retirer de la scène et il fallait désormais apprendre à vivre sans lui.
Le constat semblait implacable…
Mais il était faux.
Au tout début du 21e siècle, un sociologue, fait rarissime, admit son erreur : « Nous nous sommes trompés ». Dans Le Réenchantement du monde (2001) Peter L. Berger, écrit « l’idée selon laquelle nous vivons dans un monde sécularisé est fausse. Le monde d’aujourd’hui est aussi furieusement religieux qu’il l’a toujours été ». Depuis quelque temps déjà, le grand récit du déclin des religions semble pris en défaut par un étonnant retour de flamme, comme si l’histoire faisait marche arrière.
Dès les années 1960, les premiers indices d’un renouveau religieux étaient apparus avec l’essor du mouvement « new age » : mélange de mystique hindoue, de bouddhisme zen et de chamanisme occidentalisé et folklorisé. Mais s’agissait-il vraiment de religion ? Ne fallait-il pas parler plutôt d’une « spiritualité » pour des gens en quête de sens ? La question fit débat. Mais quelque temps plus tard, le doute n’était plus permis : la religion avait fait son retour sous un visage beaucoup plus traditionnel.
En 1979, la révolution iranienne fut un coup de tonnerre. Ces femmes voilées de noir et ces ayatollahs barbus semblaient surgir des siècles passés. Puis, les Talibans prirent le pouvoir en Afghanistan. Au même moment, dans tout le Proche et Moyen-Orient, les groupes islamistes radicaux se répandaient et en appelaient au « djihad ». La « Oumma », la « charia »… des mots dont il fallait réapprendre le sens.
Ailleurs, le retour de la religion prit d’autres formes. Aux États-Unis, les prédicateurs religieux conservateurs faisaient un retour en force : les uns prônant les valeurs familiales (la lutte contre l’avortement étant leur nouvelle croisade), les autres appelant à la rédemption personnelle dans des sermons enflammés. Les miracles firent même leur réapparition ! Le judaïsme n’a pas échappé au retour de l’orthodoxie communautaire. Dès 1991, le sociologue Gilles Kepel avait titré sur La Revanche de Dieu3. Depuis lors, le mouvement s’est poursuivi. Après l’effondrement du communisme en URSS, les Églises orthodoxes se sont de nouveau remplies en Russie. La Chine nouvelle a vu l’essor fulgurant des sectes – le falun gong qui a regroupé des dizaines de millions de Chinois avant d’être sévèrement réprimé par les autorités. Plus récemment, le mouvement évangélique a conquis aussi des dizaines de millions d’adeptes en Chine ou en Corée du Sud. Le mouvement évangélique recrute d’ailleurs aujourd’hui sur tous les continents (il regroupe désormais 660 millions d’adeptes dans le monde.).4
Que s’est-il passé ? Comment expliquer cet inattendu come-back du religieux ?
Les raisons d’un come-back
Si l’on veut comprendre les ressorts de ce renouveau religieux, il faut d’abord éviter les généralisations trop hâtives et regarder les choses à la loupe. De nombreuses et excellentes études de sociologues, anthropologues, psychologues, historiens peuvent nous y aider. Des recherches ont été menées sur l’islam et ses multiples ramifications, sur le christianisme contemporain, sur les nouveaux mouvements religieux, sur les formes de la spiritualité contemporaine et les motivations des convertis de tous bords. Il serait impossible de lire tous ces travaux – il faudrait y consacrer une vie entière – mais de leur fréquentation assidue quelques idées-forces se dégagent5.
Tout d’abord, il apparaît clairement que le « retour du religieux » n’est pas un mouvement homogène, mais qu’il s’alimente de plusieurs sources.
Le politico-religieux. Une première composante relève clairement de l’idéologie politico-religieuse. L’islamisme politique en est la manifestation la plus évidente. La montée en puissance de l’islamisme (qu’il faut distinguer de l’Islam) a pris racine dans les mouvements de révolte contre les régimes en place : en Iran, en Afghanistan et dans le monde arabe. Réplique aux régimes laïques autoritaires, il s’est imposé comme un nouveau projet politico-religieux, alternatif aux autres idéologies qui s’étaient succédé depuis un siècle dans les pays musulmans : modernisme, socialisme, panarabisme, démocratie.
L’idéologie politico-religieuse n’est pas l’exclusivité de l’Islam. Aujourd’hui, elle prend le visage du nationalisme hindou en Inde, du conservatisme évangélique aux États-Unis ou au Brésil, des nationalismes bouddhistes en Birmanie, au Sri Lanka ou en Thaïlande.
Ressourcement moral. Le retour du religieux s’alimente d’un autre ingrédient essentiel : le vide moral de nos sociétés. Le thème est récurrent dans les témoignages. Beaucoup de gens éprouvent une répulsion à l’égard d’un mode de vie dominé par le matérialisme, l’individualisme et le consumérisme. Pour l’immense majorité des chrétiens, des musulmans et des juifs, l’adhésion à une religion ne correspond ni à la croyance en un dogme (un Christ né d’une vierge, un Coran dicté au Prophète par l’ange Gabriel), ni en la crainte de l’Enfer ou l’espoir du Paradis. Pour la plupart des croyants aujourd’hui, Dieu représente avant tout un socle de valeurs : l’amour, la bienveillance, la paix et l’attention à autrui. Être musulman, chrétien, hindou, bouddhiste, c’est d’abord mener une vie éthique et se comporter comme un être humain digne de ce nom.
Du gouvernement des âmes et l’empowerment religieux
Les religions ont toujours été une ressource morale et psychologique pour ceux qui souffrent : les laissés-pour-compte, les gens à la dérive ou simplement ceux qui traversent des crises personnelles. Sur ce créneau, la religion offre un dispositif incomparable, éprouvé par des siècles d’expériences. Il comprend :
1) Un modèle de vie,
2) Une discipline associée
3) Un accompagnement humain.
Pour les born again évangéliques, comme pour les nouveaux convertis, l’éthique religieuse propose un véritable kit existentiel sous forme d’idéal de vie « sain » (version modérée) ou « saint » (version élitiste). Ce modèle de vie s’exprime par un ensemble de valeurs, de règles morales qui tracent des frontières précises entre le bien et le mal, le pur et l’impur, le juste et l’injuste. Ce modèle de conduite est associé à une discipline de vie qui s’incarne dans des règles (prières quotidiennes, interdits alimentaires) qui sont autant de moyens de lutter contre ses démons intérieurs.
Une communauté humaine
Une religion, c’est aussi une famille. Une communauté religieuse, faite de compagnons, de « frères » et « sœurs », est là pour soutenir l’adepte. Les mosquées, les églises, les temples, les synagogues, les pèlerinages, les fêtes religieuses, ne sont pas seulement des célébrations d’un être invisible : ils sont l’occasion de faire vivre des liens communautaires et fraternels. À la sociabilité s’ajoute la solidarité : toutes les grandes religions prônent des valeurs d’hospitalité, de charité et de compassion. Et elles les mettent en pratique à travers les différents dispositifs d’œuvres sociales. Les catholiques, protestants, évangéliques musulmans ont tous leurs associations humanitaires. L’assistance à autrui peut être un moyen de recruter des adeptes. Il apporte aussi à ses membres une gratification morale : celle de faire le bien6.
Une petite musique intérieure
Les dieux ne parlent pas seulement aux âmes en peine qui ont besoin de réconfort, de soutien, et de consolation. Les enquêtes sur les spiritualités contemporaines montrent que la plupart des fidèles sont bien dans leur peau, bien intégrés dans la société et vivent moins leur croyance comme une réponse à un besoin que comme un « supplément d’âme ». Cette forme de spiritualité correspond à ce qu’apporte la musique, la lecture ou la philosophie : « On peut vivre sans musique, mais moins bien », a dit le philosophe Vladimir Jankélévitch. Il en va de même pour la religion. Elle peut être vécue comme une trame existentielle qui n’implique aucun combat, aucune morale contraignante, aucun espoir d’éternité. Elle ne change pas le cours de la vie mais lui apporte « quelque chose en plus ».
Pourquoi les dieux sont éternels
La force d’attraction des religions est de pouvoir se métamorphoser en une grande diversité de formes et dispositifs : politiques, moraux, communautaires, familiaux, spirituels. Les religions prospèrent là où les autres dispositifs d’intégration sont défaillants ou insuffisants : quand la médecine est impuissante, quand les idéologies ont perdu de leurs charmes, quand les aspirations morales ne sont plus satisfaisantes, quand la sociabilité est en crise ou tout simplement parce qu’elles ont le pouvoir d’enchanter l’existence. Voilà pourquoi les dieux ne sont pas forcément éternels, mais ont encore de beaux jours devant eux. •
Coaching biblique et développement personnel
Du christianisme au bouddhisme, de l’islam au taoïsme, les grandes religions s’accompagnent de « guides spirituels » chargés d’accompagner le croyant dans sa vie quotidienne. On peut y voir un dispositif d’encadrement moral mais aussi un ensemble de ressources psychologiques pour affronter les épreuves de la vie. La prière et la méditation apaisent. Les modèles de sagesse prodiguent des conseils qui permettent de guider ses choix de vie, de pacifier ses relations aux autres et de trouver le bien-être intérieur.
L’Islam ordinaire : un humanisme au quotidien
Pour l’écrasante majorité du 1,5 milliard de musulmans dans le monde, l’Islam n’est pas la lecture du Coran, ni les cinq prières quotidiennes, ni le pèlerinage à La Mecque, ni la référence à une doctrine précise (chiite ou sunnite) et encore moins le soutien aux terroristes islamistes. Être musulman, c’est croire en un Dieu (dont on ne sait pas grand-chose) mais qui dicte des valeurs : être un bon père, une bonne épouse, un bon fils ou une bonne fille, être respectueux des autres, être juste, être sobre (même si l’interdit de l’alcool est plus ou moins respecté), être pudique (l’étalage de la sexualité choque beaucoup de musulmans). En somme, être musulman, c’est être quelqu’un de bien. Cette morale ordinaire s’exprime dans le rituel du salut « salam aleykoum » (« que la paix sur toi »), dans le ramadan, dans la fête familiale, qui résume un art de vivre fondé sur l’attention à ses proches. L’islam populaire n’est rien d’autre qu’une forme d’humanisme au quotidien qui a peu à voir avec les doctrines savantes, théologiques et les idéologies islamiques radicales.
- Gérard de Nerval, « Le Christ aux Oliviers » dans Les Chimères, 1854. [↩]
- Max Werber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1904. [↩]
- Gilles Kepel, La Revanche de Dieu, Chrétiens, Juifs et musulmans à la reconquête du monde, Seuil, 1991. [↩]
- Sébastien Fath, Du ghetto au réseau. Le protestantisme évangélique en France, 1800-2005, Labor et Fides, 2005. [↩]
- Avec Laurent Testot, nous avons publié un livre de synthèse Les Religions, des origines au IIIe millénaire (Éditions Sciences Humaines, 2017), qui rassemble des spécialistes de tous bords et offre un bon panorama des recherches sur les religions contemporaines. [↩]
- Voir « Altruisme, pourquoi nous sommes aussi bons », dans L’Humanologue n° 1. [↩]
C’est ceux qui connaissent pas la religion qui en parle le mieux.
Avant Nietzsche, avant de Nerval, il y a eu Spinoza… et probablement tous les autres qui ont été assez intelligents pour éviter les persécutions, l’Inquisition et l’intolérance de leurs semblables en restant anonymes.
On associe souvent la religion à la peur de la mort, de l’au-delà, à la recherche de sens, etc. La recherche d’un sens aux réalités qui nous entourent commence dès l’âge de trois ans, et à cet âge on s’appuie sur les autres et les adultes. À l’âge adulte, c’est à nous de donner un sens aux réalités et à la vie tout court. Les religions existeront tant que les humains ne seront pas capables de s’assumer eux-mêmes, et tant que des exploiteurs abuseront de l’ignorance d’autrui.
Enfin, tous ces débats passent à côté d’une réalité non chiffrée : combien d’humains n’ont aucunement besoin d’une religion, et n’en parlent pas ? Aux sociologues de faire cette recherche et de la publier ici !
Réalité non chiffrée mais surtout… non chiffrable !
Comment comprendre « aucunement besoin d’une religion » ?
Où classer celles et ceux qui lisent l’horoscope, vont au casino, jouent au tiercé, achètent des cartes à gratter, ou encore disent « je le sens bien » à propos de tout et n’importe quoi ?
Et puis y a-t-il une différence entre religion et croyance et, si oui, laquelle ?
Les écologistes, par exemple, ont une certitude, mais s’agit-il d’une croyance ou d’une religion ?
Comptabiliser les croyants est assez simple, il suffit d’additionner les encartés. Mais les autres ?
Quant à ceux qui « n’en parlent pas », ça n’indique rien non plus.
Je suis extrêmement athée, plus peut-être que le Pape, pourtant je parle bien plus de religion que certains que je connais et qui ont une foi olympique.
Alors ?
On ne saura sans doute jamais quel pourcentage d’humains n’a aucune croyance ou religion.
Autant supposer que tout le monde en a une. Comme on dit, ça ne mange pas de pain.
Bonjour ! En effet, les religions se renouvellent sans cesse comme un hydre dont les têtes se multiplient à mesure qu’on les coupe. Et un gros problème que rencontrent tous ceux qui cherchent à les éradiquer, que ce soit par le biais de l’argumentation théorique ou par les persécutions les plus implacables, c’est qu’ayant apparamment vaincu ce qu’ils considèrent comme des superstitions devenues obsolètes au temps apparamment triomhant de la science et du scientisme qui n’est en fait qu’une autre idéologie religieuse de substitution, c’est que le monde qu’ils nous construisent se trouve toujours, après la ferveur des premiers moments, trés vite en proie à la désillusion, la déshumanisation, l’abscence de repères et finalement le chaos.
En effet, l’athéisme peut fonctionner plus ou moins bien sur des individus, mais pas sur des sociétés, du moins pas à long terme.
Ceci devrait donc interroger les esprits les plus réfractaires s’ils ne sont pas à leur tour en proie à une idéologie qui les empêche de regarder le monde avec humilité et un minimun de neutralité, à être prêts à remettre en question le confort intellectuel que leur donne la certitude de faire partie d’une élite à qui « on ne la fait pas », des « esprits forts » qui ne s’en laissent pas compter et qui méprisent un tant soit peu les crédules qui sont sous l’emprise de l’opium.
Dans votre article, vous prenez la précaution de parler DES dieux, et en un sens je vous approuverais, mais pour une raison peut-étre différente de la vôtre : pour moi, il ne saurait y avoir qu’un seul Dieu, mais doté d’une infinité d’apparences sous lesquelles il se cache ou se manifeste. Ainsi les religions sont multiples, tout le monde le reconnaît, mais est-ce pour autant que toutes se valent, produisent les mêmes fruits, induisent le même état d’esprit, ont le même impact sur les populations ? Les esprits trop pressés ou superficiels ou voulant tout simplement éviter les problèmes, répondront par un « oui » des plus consensuels, mais si l’on est plus attentifs à la réalité, cette façon de voir peut-elle résister à l’analyse ? Pour ma part, je réfute fermement ce constat, car bien que certains comportements induits par les religions sont sans doute largement partagés, il y a cependant de nombreuses nuances, voire des incompatibilités entre les doctrines religieuses, vous serez certainement d’accord avec moi sur ce point ?
Et c’est là que les choses commencent à devenir intéressantes, mais aussi inconfortables, sources de confrontations, pour le mieux de « disputations » comme on disait au Moyen-Âge. En réalité la recherche spirituelle est pleine de pièges et peut cotoyer la folie si elle est laissée à la subjectivité affective ne reposant sur aucune analyse profonde, mais aussi sans une vie de pratique fervente et réfléchie, introspective et prudente. Sans quoi un clivage interne dû a des injonctions contradictoires peut affecter l’esprit des dévôts, et les reclure dans un ego à la démesure de leur ignorance et d’un orgueil conduisant à l’impossibilité d’éprouver de l’empathie envers autrui, à l’incapacité compassionnelle et au réveil des pulsions violentes les plus cachées, redoutées, infernales à proprement parler.
Il n’est pas possible dans le cadre d’un commentaire d’aborder tous ces sujets avec le sérieux et la profondeur, la délicatesse nécessaires, et je ne sais pas si je suis arrivé à résumer ma pensée de maniére suffisamment convaincante et à susciter la réflexion des lecteurs potentiels de ce billet. Je m’arrêterai donc là et vous remercie pour cet espace de réflexions.
Ne pensez-vous pas que le point de départ du religieux est d’abord l’absurdité ou l’incompréhension de la mort ? D’où la nécessité d’une continuité par de supposés paradis ou de diverses réincarnations…
Concernant la mort, il me semble judicieux de se caler sur les animaux.
Ils n’en font pas tout une histoire. On peut voir des videos où des bêtes encore bien vivantes se font dévorer par d’autres. Elles ne semblent pas s’en réjouir mais elles acceptent.
Absurdité et incompréhension sont des notions très récentes.
Les poilus de la Grande Guerre, les torturés de la Seconde, les jihadistes qui se font sauter, ne semblent pas les partager.
Quant aux hommes anciens, les images qu’ils nous ont laissées ne représentent pas la mort mais la vie de leurs animaux fétiches.
Pour que la mort devienne un problème, il faut que la vie personnelle soit une valeur absolue.
C’est la cas aujourd’hui, c’était le cas pour Pharaon et, comme par hasard, c’est à ce moment là que se mettent en place les premières religions.
De là à conclure que le point de départ du religieux n’est pas la mort mais l’apparition des premières sociétés centralisées…
« De là à conclure que le point de départ du religieux n’est pas la mort mais l’apparition des premières sociétés centralisées… »
Parfaitement d’accord avec vous sur ce point ! Tout est là.