Personnellement, je n’ai jamais consulté de psy. Sauf une fois. C’était il y a très longtemps. En face de moi se trouvait un psychiatre des armées ; devant lui, j’ai feint la personnalité borderline, prête à lui sauter à la gorge à la moindre contrariété. Le psychiatre a considéré – par peur, naïveté ou complaisance, je ne sais – que j’étais en tout cas assez détraqué pour être exempté de service militaire. Je le remercie encore.
À l’époque, aller voir un psy était rare et presque infamant. À l’exception de cet ami, étudiant en psychologie, qui m’avait confié « être en analyse » (« Tu as des problèmes ? Non, mais je voudrais devenir psychanalyste »). Je me souviens aussi d’une camarade lycéenne que l’on a envoyée chez un psychologue après une tentative de suicide. Il y avait aussi ce voisin, interné de force après une bouffée délirante : un matin, il était sorti nu dans la rue, en proclamant être le nouveau Messie ! « Je crois bien qu’il a pété un câble », m’avait confié son frère, en guise de diagnostic.
Puis, au fil du temps, la fréquentation des psychologues s’est peu à peu banalisée. Les cas de dépression, de plus en plus fréquents, conduisaient tout droit chez le psychiatre. Les enfants à problèmes semblaient se multiplier (l’un souffrant de dyslexie, d’autres suspectés de dys-quelque chose). À partir des années 2000, le phénomène est devenu massif : 10 % des Français ont déjà consulté un psy. J’ai connu des familles entières dont les membres, après un divorce, étaient tous suivis : père, mère et enfants. Le grand-père également consultait pour d’autres raisons : ses pertes de mémoire faisaient craindre un Alzheimer. Récemment, un ami, qui a traversé une mauvaise passe après la mort de sa mère, m’a confié être allé voir un psychologue pendant quelque temps. Et d’ajouter comme si cela allait de soi : « Et toi, tu vois quelqu’un ? »
En même temps que la pratique se généralisait, la gamme des psychothérapies n’a cessé de s’étendre en se diversifiant : en plus des consultations traditionnelles de type analytique, sont apparues les TCC (thérapies comportementales et cognitives). Les TCC en sont aujourd’hui à leur troisième génération ; de son côté, la psychanalyse classique – sur un divan, tarifée à la séance, durant quelques années – est moins en vogue. L’analyse se pratique en face-à-face, pour quelques séances et peut être prise en charge par les mutuelles ; l’hypnose renaît, l’EMDR fait une entrée remarquée. Et voisine avec d’autres formes de médecine de l’âme, la méditation en premier lieu.
Certains considèrent la lecture, l’écriture, la peinture comme des formes de psychothérapies. La bibliothérapie fait circuler au sein des hôpitaux des listes d’ouvrages à l’effet euphorisant. Même la marche, la nage, le cheval ou la course à pied sont considérés par certains comme des formes de thérapie.
Nous sommes entrés dans ce que l’on appelle la « société du soin » : toutes les activités humaines peuvent désormais être pensées comme thérapeutiques : la religion, le travail, l’amour… Et même la lecture de l’Humanologe. Pour ma part, j’ai fait mienne depuis longtemps la maxime de Montesquieu : « L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait ôté. »
Et vous quel remède proposeriez vous contre le mal de vivre ?
Sans être dans le déni de ce qui ne va pas dans ce monde, en en ayant une conscience objective et méta-cognitive, CHOISIR de porter son regard sur tout ce qui est beau, du détail à l’absolu, du ravissement d’un sourire au merveilleux contemplatif d’un espace naturel…. Choisir de se tourner vers tout ce qui nous apporte du plaisir et de la joie, propre à chacun. Et surtout, fuir ce qui est toxique dans le relationnel : si un être humain fait du mal à un autre être humain, quelque chose ne va pas en lui. S’en éloigner quand le fait de lui en faire prendre conscience ne change rien.
Faire le choix de l’Amour….
Penser à ma fille de 19 ans: sa joie de vivre et son optimisme à toute épreuve me redonnent le sourire.
Me rappeler ma chance d’être aimée VRAIMENT par 8 personnes (j’ai compté)
Me réjouir qu’il me reste encore pas mal d’années à vivre! Je vis!
Retrouver le « regard « émerveillé « devant une fleur, un arbre, un paysage, …
Sourire, le sourire est le compagnon du bonheur
Ne laisser aucune occasion de faire plaisir à quelqu’un, cela va d’un mot d’affection à un ami à un mot gentil pour la caissière de son supermarché, nul besoin de finance pour cela !
Petit remède, léger, gratuit, en clin d’œil :
Retrouver le goût du jeu.
Lire : « les animaux aiment aussi jouer » pour imiter les baleines qui sortent la tête de l’eau…
extraits :
« une explication existentielle au saut des baleines. Selon lui, elles s’ennuient au fond de l’eau et veulent juste voir ce qui se passe à l’extérieur ! »
La madeleine et le papillon…
Les histoires ?
L’histoire ?
Et si nos failles avaient plus de richesses à nous offrir que nos succès ?
Chercher les dénominateurs communs de toutes choses, débouchant sur » de toute façon qu’est-ce que ça changerait si…. ?! « .
Sourire aux gens!
Oui ! Bonjour Fanny
« Sourire aux gens » et à soi dans la glace !
Multiplier les moments où l’on éprouve de la joie pure à sentir qu’on a été utile, fait plaisir à quelqu’un.
tout simplement aimer la Nature si l’on a la chance d’être proche d’elle sinon sourire aux plus malheureux que soi et cela c’est perceptible.
Les grands espaces, la nature à perte de vue. La fréquentation de personnes bienveillantes. L’éloignement des personnes critiques et narcissiques. La créativité pour exprimer ses envies de beau, de bien et de bon…