Les mâles dominants, des primates aux humains

D’où vient la domination masculine ? Pourquoi pendant des millénaires et la plupart de sociétés humaines,  les hommes se sont accaparé le pouvoir : politique, militaire, économique, religieux ? Pourquoi les femmes ont été confinée dans le rôle d’épouses et de mères ? Et surtout :  pourquoi ce sont elles si longtemps laissé faire ? 

Pour résoudre cette énigme, j’ai commencé une enquête (encore en cours) qui m’a amené à explorer différentes facettes du problème, de l’histoire du patriarcat aux théories de la domination masculine1 en passant par l’histoire du viol, l’histoire méconnue des maîtresses femmes2 et l’histoire récente de la libération féminine. Ces sujets feront l’objet de billets à venir. Mais pour commencer, allons voir ce qu’il en est de la domination des mâles dans le monde animal. 

Partie 1 : Des orangs-outans aux humains

Notre enquête va débuter auprès d’un groupe de mâles dominants vivant depuis des lustres en Indonésie, précisément dans la forêt de Bornéo. Ils n’appartiennent pas à une tribu autochtone de chasseurs-cueilleurs. Ce sont de grands singes au pelage orangés : les orangs-outans.
L’animal vit plutôt en solitaire. D’ordinaire, chacun occupe son territoire : les femelles vivent de leur côté avec leurs petits, les mâles se tiennent à l’écart. Mais quand vient le « temps des amours », l’appel du corps les pousse à se rapprocher. Le mâle dominant a une stature imposante : il est deux fois plus gros que la femelle et affiche de grosses bajoues, appelées « brides ». Dès le matin, du haut de leurs branches, il pousse des hurlements qui s’entendent à un kilomètre à la ronde. Il s’agit, comme le cerf qui brame ou le coq qui chante, d’attirer les femelles et éloigner les rivaux.
Les jeunes mâles se font plus discrets : ils préfèrent approcher les femelles sans attirer l’attention ou rester à l’écart. Ils pourraient se faire molester par un plus fort. Certains réussissent à accéder aux femelles par une étonnante stratégie de dissimulation : bien qu’ayant la maturité sexuelle, ils conservent l’apparence d’adolescents, ce qui leur permet de se reproduire à l’insu des mâles dominants3.
Parfois les contacts sont très sensuels : après des préliminaires, l’accouplement – face à face – est accompagné de caresses mutuelles4. Mais si la femelle n’est pas disposée, le mâle n’hésitera pas à passer outre. Les experts estiment qu’un bébé orang-outan sur deux est le produit d’un viol5. Les primatologues parlent de « coercition sexuelle » plutôt que de viol pour éviter tout anthropomorphisme, mais la différence ne saute pas aux yeux : la femelle se débat, cherche à fuir et est prise de force. Paradoxalement, les violeurs sont souvent les jeunes orangs-outans : n’ayant pas les atouts des mâles dominants – la voix grave et les irrésistibles bajoues –, ils se comportent en délinquants sexuels.

Les alpha… et les autres

Chez les gorilles, le mâle dominant se reconnaît à sa taille imposante et son dos argenté. Il vit entouré de plusieurs femelles qui constituent son harem jusqu’à ce qu’un jeune prétendant vienne le défier. Les combats se résument parfois à de simples démonstrations de force : les frappements de poitrine destinés à dissuader l’adversaire. Mais parfois, il faut se résoudre à se battre. S’il perd le combat, le mâle déchu devra abandonner son harem à son rival, quitter les lieux et mener le reste de sa vie en solitaire. Son taux de testostérone descendant alors en flèche, le vaincu va perdre rapidement sa musculature imposante et son pelage flamboyant.
Pourquoi les femelles restent-elles auprès du mâle dominant ? En fait, elles n’ont pas vraiment le choix. Prenons le cas des babouins. Chez les hamadryas, les mâles aux impressionnantes canines sont deux fois plus imposants que les femelles. Un mâle dominant peut se constituer un harem allant de dix à vingt femelles. Sa méthode de recrutement est très brutale : il enlève de force de très jeunes femelles prépubères puis les force à rester tout près de lui. Si la petite cherche à fuir ou simplement s’éloigne de quelques mètres, elle sera sévèrement frappée et mordue. C’est la soumission par la terreur. Mais comme on va le voir, ce n’est pas toujours le cas.

Tous des machos ?

Des mâles dominants ou « mâles alpha », on en trouve un peu partout dans le monde animal : les coqs, les lions, les cerfs ou les éléphants de mer se comportent en parfaits machos : une fois éliminée la concurrence, le mâle dominant s’approprie un groupe de femelles plus ou moins nombreux. Chez les primates, un tiers des espèces est polygyne, c’est-à-dire organisé en harem (les spécialistes parlent de structure polygyne) : c’est le cas des gorilles ou des babouins. Plus la dominance masculine est forte, plus fort est le dimorphisme sexuel (c’est-à-dire la différence de taille entre mâles et femelles)6.
Mais il existe d’autres cas de figure. Certaines espèces, les gibbons par exemple, vivent en couples monogames. D’autres, comme les macaques, les chimpanzés ou les bonobos, sont dites multimâles et multifemelles (on va y revenir). Il existe aussi des espèces matriarcales, tels les ouistitis et les tamarins. Enfin, on l’a vu, les orangs-outans vivent plutôt en solitaire.

Les femelles ne sont pas toutes soumises

Même dans les sociétés à dominante masculine, les mâles n’exercent pas toujours un pouvoir absolu. Pendant longtemps, les éthologues ont porté leur regard sur les mâles dominants, pensant qu’ils étaient le pivot de la société. Mais à partir des années 1970, le regard des spécialistes a commencé a changé et la vie sociale est apparue sous un nouveau jour.
Chez les chimpanzés, il existe bien un mâle alpha plus imposant que les autres. Mais sa domination ne s’assoit pas toujours sur la force. Parfois, c’est le plus malin qui parvient à se hisser au sommet. Jane Goodall a pu observer dans le parc national de Gombe Stream (Tanzanie) un chimpanzé nommé Mike qui était loin d’être le plus imposant de la troupe7. Il ne faisait pas le poids face à Goliath, le mâle dominant en place. Pourtant, ayant un jour volé deux bidons vides dans le campement des chercheurs, Mike s’est aperçu qu’en chargeant les autres mâles en cognant les bidons les uns contre les autres, il réussissait à les faire fuir (les chimpanzés ont peur du bruit). Par ce stratagème, Mike a fini par mettre tous les prétendants en fuite et à prendre le pouvoir.
Pour parvenir à la tête du groupe, il existe une autre méthode : trouver des alliés. Dans son premier livre à succès, La Politique du chimpanzé (1982), le primatologue néerlandais Frans de Waal (récemment décédé) avait décrit les stratégies d’accès au pouvoir au sein d’une colonie de chimpanzés vivant en semi-liberté au zoo d’Arnhem, (Pays-Bas). Luit, le mâle dominant de la communauté, avait été démis par Nikkie, un jeune rival beaucoup moins puissant. Ce dernier s’était allié avec Yeroen, un vieux chimpanzé d’une quarantaine d’années qui avait été autrefois le mâle alpha du groupe. Ni Nikkie ni Yeoren n’auraient pu affronter Luit en solitaire. Mais en unissant leurs forces, ils réussirent à le blesser gravement. C’est ainsi que Nikkie a pris la place du chef et que Yeroen a retrouvé certains de ses anciens privilèges : notamment l’accès prioritaire aux femelles. Lui seul pouvait s’abstenir de saluer le chef à son passage comme le faisaient tous les autres.

Mais le pouvoir n’est pas qu’une affaire de mâle. Il dépend aussi du soutien de certaines femelles. Au zoo d’Arnhem, Frans de Waal a compris au bout de quelques mois d’observation qu’une femelle mature, baptisée Mama, avait un statut particulier : celui de « femelle alpha ». Chez les femelles, la hiérarchie dépend moins des bagarres que de l’âge et la personnalité. En général, ce sont les plus âgées qui dominent. Dans la nature, les femelles chimpanzés quittent le groupe à l’adolescence pour en rejoindre un autre. Au départ, les nouvelles arrivantes ont un statut inférieur aux autres. Pour se faire accepter, elles passent du temps à épouiller les femelles alpha ou à s’occuper de leurs petits. Au fil du temps, les femelles plus âgées grimpent dans la hiérarchie, et il s’en trouve toujours une, au caractère plus affirmé que les autres, pour se hisser au rang de femelle alpha. Cette femelle en impose aussi aux mâles. Même le mâle dominant ne songerait à lui arracher la nourriture des mains (comme il le fait sans vergogne pour des individus de rang inférieur). En cas de bagarre, la femelle alpha n’hésitera pas à entrer dans la mêlée pour soutenir l’un contre l’autre. C’est un des secrets de son pouvoir : la femelle alpha est « faiseuse de roi ».

Chez les bonobos

Les bonobos ressemblent beaucoup aux chimpanzés dont ils sont une espèce cousine, mais leurs mœurs sont assez différentes. Tout d’abord, les bonobos sont réputés pacifiques : alors que les conflits entre chimpanzés aboutissent régulièrement à des meurtres, cela n’arrive pratiquement jamais chez les bonobos8. Chez eux, les conflits se terminent souvent par des réconciliations qui donnent lieu à des embrassades, des séances d’épouillage mais aussi des relations sexuelles réelles ou feintes. Les bonobos sont très portés sur le sexe et pratiquent le « sexy friend », autant hétéro qu’homosexuel. « Faites l’amour, pas la guerre », tel semble être le mot d’ordre des bonobos qui ont acquis une réputation de singes « hippies » partisans du « peace and love ». Leurs sociétés sont aussi décrites comme « matriarcales » au motif que des femelles dominantes y jouent un rôle prépondérant.
Dans les zoos, quand la nourriture est distribuée aux singes, tout le monde se précipite. Chez les chimpanzés, les mâles écartent les autres et se servent en premier. Chez les bonobos, la femelle alpha n’hésite pas à bousculer les caïds et les mâles n’osent pas l’écarter. De même, quand les mâles s’affrontent – ce qui arrive plus souvent qu’on le croit9 –, la femelle dominante, accompagnée de ses copines, n’hésite pas à se mêler aussi à la bagarre. La primatologue Amy Parish a étudié les coalitions de femelles bonobos et leur hiérarchie. Les femelles n’y vont pas de main morte : elles peuvent infligent aux mâles de sérieuses blessures10.

L’oubli des dominés

Mais à se focaliser sur les individus dominants, mâles ou femelles, on en vient à oublier tous les autres. Chez les éléphants de mer, le mâle dominant s’approprie des dizaines et même parfois des centaines de femelles qu’il tient sous sa coupe. Que deviennent donc les autres mâles ? Parmi eux, les mâles déchus qui ont fait leur temps. Mais aussi les jeunes et valeureux prétendants qui osent affronter le seigneur des lieux pour prendre sa place. Mais quand ils perdent le combat, ils doivent retourner à la périphérie et panser leurs plaies : ces combattants se reconnaissent à leurs cicatrices et leurs nez amochés. Les moins téméraires utilisent la ruse : ils cherchent à profiter de l’éloignement du mâle alpha pour s’accoupler avec les femelles qui se sont écartées du groupe. Parfois ils assouvissent leurs pulsions sur des petits. Il y a aussi tous ceux qui ne sont taillés ni pour combat ni pour l’aventure : on a supposé jusque-là qu’ils restaient à l’écart à refouler leurs pulsions. Mais une étude parue en 2011 a changé la donne. Il apparaît que la moitié des femelles se reproduisent en mer sans fréquenter les plages où les animaux se concentrent une partie de l’année. Ce qui suggère que des rencontres ont lieu à l’écart des grands mâles dominants11
Dans de nombreuses espèces, les jeunes mâles forment des groupes à part : c’est le cas des lions, des éléphants, des girafes, des zèbres ou des gorilles.
Chez les chimpanzés (comme dans d’autres espèces), il n’existe pas de « harem », les singes vivent dans des groupes dits « multimâles, multifemelles ». Le mâle dominant n’a pas donc pas l’exclusivité en matière sexuelle : simplement, il a la priorité sur les autres. Les mâles de rang inférieur lui marquent leur respect en s’écartant sur son passage, en l’épouillant et en évitant de le provoquer.
Mais soumission ne signifie pas toujours servilité. Certains mâles sont les alliés du chef : ils lui ont prêté main forte quand il a conquis le pouvoir. Mais ces amitiés ne sont pas éternelles. Quand un mâle alpha montre des signes de déclin et qu’un jeune prétendant semble en capacité de lui succéder, les amis d’hier peuvent retourner leur veste. Une communauté de chimpanzés s’apparente moins à une monarchie absolue qu’à une féodalité : le chef a de fidèles alliés, mais aussi des rivaux qui attendent leur tour et des subordonnés passifs qui préfèrent assister de loin aux combats des chefs. Chacun cherche la meilleure position possible dans un jeu de positions qui peut basculer tout moment.
Tous ces oubliés de l’histoire méritent l’attention car ils représentent la grande majorité et remettent en cause l’équation « mâle = dominant ». De même, l’idée que les mâles dominent toujours les femelles est fausse, y compris dans les sociétés les plus machistes du monde animal comme en témoigne l’existence des femelles alpha.

Sommes nous plutôt chimpanzés ou bonobos ?

Quand on observe les primates, on ne peut s’empêcher de se comparer. La Comparaison n’est pas illégitime : il faut admettre que nous sommes des animaux, en l’occurrence des primates très singuliers, mais des primates. Il est donc raisonnable de penser qu’un même type de déterminisme agit sur nos conduites, ne serait-ce que par notre héritage évolutif. Mais dans cette hypothèse, à quelle espèce nous comparer ? Nos ancêtres du paléolithique étaient-ils proches des gorilles et babouins (et leur l’organisation en harem), ou des gibbons (qui vivent en couples monogames égalitaires) ? Quant aux chimpanzés et bonobos, nos plus proches parents, ils vivent en sociétés multi-mâles et femelles : mais chez les chimpanzés les mâles font la loi alors que chez les bonobos ce sont les femelles qui mènent le bal.

Dans toutes les sociétés organisées en harem, il existe un fort dimorphisme sexuel (une différence de stature entre mâle et femelles). Les gorilles ou babouins sont deux fois plus gros que les femelles alors que chez les gibbons monogames, le dimorphisme sexuel est presque indiscernable. Le dimorphisme sexuel des humains, proche de celui des chimpanzés et bonobos, laisse supposer que la structure sociale de nos ancêtres était proche des leurs. Mais étaient -il plutôt du côté des chimpanzés (machistes et agressifs) ou des bonobos plus (pacifiques et matriarcaux) ? Difficile de trancher. En revanche, une conclusion plus générale s’impose. Chez nos deux espèces cousines, il n’existe pas une domination générale des mâles sur les femelles mais une hiérarchie de rang entre femelles et entre mâles. Autrement dit, il y a les mâles alphas et les autres (mâles déchus, mâles alliés, prétendants, marginaux, soumis). Idem chez les femelles. En conséquence, l’équation « mâle » et « mâle dominant » est fausse:  tous les mâles ne sont pas dominants et il n’y a pas de domination générale des mâles sur les femelles. Si certains mâles exercent une coercition sexuelle sur certaines femelles, c’est loin d’être la règle générale : certains mâles doivent avoir recours à des procédés plus courtois pour obtenir les faveurs des femelles.

Ce qui ressemble assez à ce qui se passe chez les primates humains.

Prochain article : Aux origines du patriarcat.

  1. les origines de la domination masculine, un siècle de débat, à paraitre dans Origines, Hors série sciences humaines, janvier 2025  []
  2. l’histoire méconnue des  » maitresse femmes ». []
  3. Anne Nacey Maggioncald et Robert Sapolsky, « L’éternelle adolescence des orangs-outans », Pour la science, n° 298, août 2002. []
  4. Charline Vergne, « Le secret de l’accouplement des orangs-outans », Géo, décembre 2023. []
  5. Jean-François Bouvet, « Violence sexuelle : quid de nos cousins grands singes ? », Sciences Humaines, n° 284, 2016/8. []
  6. Tina Deines, « La dominance masculine n’est pas forcément la norme chez les primates », Mongabay, mars 2024. En ligne. []
  7. Jane Goodall, Les Chimpanzés et moi, 1971, trad. fr., Stock, 1991. []
  8. Une étude (Michael Wilson et al., « Lethal aggression in Pan is better explained by adaptive strategies than human impacts », Nature, n° 513, 17 septembre 2014) a montré que pour les 152 cas de meurtres recensés chez les chimpanzés vivant dans dix-huit communautés en Afrique, un seul l’a été parmi les quatre communautés de bonobos. []
  9. Tim Vernimen, « Les bonobos, réputés pacifiques, seraient plus agressifs qu’on le croit », National Geographic, 15 avril 2024. []
  10. Lucy Cooke, Bitch. Le pouvoir des femelles dans le monde animal, Albin Michel, 2024. []
  11. Nico de Bruyn et al., « Sex at sea. Alternative mating system in an extremely polygynous mammal », Animal Behavior, vol. 82, 2011/3. En ligne. []

6 réactions sur “Les mâles dominants, des primates aux humains

  1. Bonjour, très bel article mais attention à « panser ses plaies » pas « penser »…
    Une belle fin d’année, Frédéric.

  2. Le seul fait de penser que la théorie du mâle dominant n’est pas une généralité dans le monde animal, est déjà un véritable appel d’air. De là à se rendre compte que cette vieille théorie relève uniquement d’une vision phallogocentrée créée de toute pièce par des siècles de culture patriarcale, il n’y a qu’un pas!

  3. Dommage que l’article ne soit pas signé. L’auteur est-il un chercheur? Dans quel organisme? Ou un journaliste qui s’est chargé de compiler diverses publications scientifiques. Il n’est pas non plus relu, il subsiste de nombreuses fautes d’orthographes… Je n’ai rien appris que je n’ai déjà lu ailleurs et la comparaison entre les animaux humains et les autres me paraît un peu superficielle.

  4. C’est un très bon article. Très intéressant. Je crois que la testostérone joue un jeu majeur dans l’agressivité et la recherche de domination. Les femelles en ayant généralement moins que les mâles, je crois possible qu’il y a un facteur chimique dans l’équation.
    Pour ce qui est de la recherche de pouvoir, sapiens n’est pas en reste, mâle ou femelle. Je suppose que tous les humains, hommes ou femmes , ont l’instinct de la recherche du pouvoir. Ce qui nous distingue des autres animaux, c’est que nous avons l’option intelligence pour accéder au pouvoir ou laisser les autres s’entretuer. Ici, dans votre article, nous voyons qu’une majorité des animaux dits intelligents se servent de leur intelligence pour accéder au pouvoir ou s’en abstenir.

  5. Dans toutes les théories actuelles pour tenter d’expliquer que les hommes dominent les femmes (et que la femme n’aurait jamais eu de libre arbitre ou de libres pensées), on oublie complétement la vie des gens dans un passé pas si lointain que cela : pas de sécu, pas de retraite, pas de crêches, pas d’école à partir de 3 ans… pour un couple il fallait survivre par lui même (et avec la famille proche) et donc répartir les tâches en conséquences : l’homme aux tâches les plus difficiles (champs, mines, forêts, usines…) et les femmes à s’occuper de la maison, de la cuisine, des enfants. Donc un monde où les hommes sont entre hommes au travail (à l’extérieur) et les femmes entre-elles à la maison, au lavoir (à l’intérieur)… On comprends pourquoi le monde des lois ne se faisait qu’entre hommes. Il ne s’agissait pas d’une volonté d’asservir la femme. D’ailleurs les hommes n’ont jamais empêcher les femmes de rejoindre le monde des hommes dans le travail quand la société l’a permi.

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